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4. L'exigence du changement d'échelle

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  • Le 28 juin 2019
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  • Dossier UN Business News #1 - spécial micro-algues - Page 4/8

Grâce aux équipements, les cellules peuvent être « stressées » et leurs réactions liées à leur plasticité métabolique sont étudiées en temps réel : c’est ce que l’on appelle le forçage physiologique. On peut ainsi croiser au détour d’une salle des algues oléagineuses, plutôt grassouillettes, qui produisent de l’huile aux vertus très intéressantes !

Les nombreuses données enregistrées lors de ces expériences, en flux continu 24h/24, sont ensuite analysées, comparées et modélisées. Avec, pour les équipes du GEPEA, l’exigence du changement d’échelle, le fameux scaling-up. "L’objectif, en ce qui concerne les microalgues, c’est de passer du stade de laboratoire à l’industrie, et pour cela nous menons de nombreuses recherches partenariales dans le domaine de l’ingénierie", expliquent Pascal Jaouen et Jérémy Pruvost.

Et de citer par exemple les contrats avec accords de confidentialité pour les sociétés Imunrise (biostimulants plantes), GLS (traitement des eaux en utilisant les microalgues), Suez, Gilson, Rousselet-Robatel, Sanofi, Pierre Fabre, Engie, Total, un contrat avec Sara (Société Anonyme de la Raffinerie des Antilles) pour la production de biocarburants à partir de microalgues, ou encore un contrat de fixation de CO2 des fumées de cimenteries avec Vicat.
 
 

Fédérer les initiatives

À cette liste non exhaustive, il convient également d’ajouter plusieurs programmes partenariaux dont le GEPEA (ou sa plateforme AlgoSolis) est partie prenante. Ainsi, le programme Polysalgue vise à produire des polysaccharides à partir de microalgues. Financé par l’Agence nationale de la recherche (ANR), il est coordonné par l’Institut Pascal de l’Université d’Auvergne, en collaboration avec les équipes du CNRS Roscoff et le programme de recherche scientifique de la goélette Tara expéditions. Au Qatar, des recherches financées par la Qatar University sont menées en vue d’optimiser la production de microalgues en conditions désertiques extrêmes. Objectif de l’émirat : renforcer son autonomie, dans tous les domaines, notamment alimentaire.

Le programme Algoroute, comme son nom l’indique, consiste quant à lui à réaliser du biobitume à partir de résidus de microalgues, susceptibles d’être valorisés sous forme de liant. Algoroute bénéficie d’un financement de la Région des Pays de la Loire, en partenariat avec le CEISAM, le GEPEA, l’IFFSTAR et la société AlgoSource. Cette technologie fait désormais l’objet d’un dépôt de brevet. Afin de fédérer toutes ces initiatives, un Pôle Microalgues en Pays de la Loire a été créé. Baptisé Atlantic Microalgae (AMI), et principalement co-financé par la région il réunit les laboratoires GEPEA, MMS (Université de Nantes, Le Mans Université) et l’Ifremer.

Mis à jour le 28 octobre 2019.
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